Ton adversaire n’est pas toujours en face de toi

Ton adversaire n’est pas toujours en face de toi

Le stress d’une compétition, la peur de la rechute, le doute au moment décisif, ou le poids d’un accident passé…
Tu connais ces freins invisibles qui volent ton énergie et minent ta concentration. Tu as beau travailler ton physique et ta technique, ton pire adversaire se trouve parfois à l’intérieur : c’est ton propre système nerveux.
Tout comme le corps garde la mémoire de ses blessures, ton système nerveux et ton subconscient enregistrent chaque choc, chaque pression, chaque émotion intense. Ces empreintes se traduisent par des crispations, une perte de lucidité sous stress, une confiance instable ou une énergie mentale dispersée. Ce sont des réactions automatiques, des programmes qui se jouent sans ta permission.
La bonne nouvelle ? Ces programmes ne sont pas figés. Ils peuvent être lus, compris et transformés. C’est exactement ce que je te propose : un accompagnement actif pour reprendre le contrôle de ton système nerveux et faire de tes émotions tes plus grands alliés de performance.

Regarder là où l’esprit se cache : Le dialogue avec ton système nerveux.

Travailler avec le subconscient n’a rien de mystique. C’est entrer en contact avec une partie bien réelle de ton fonctionnement neurologique : celle qui pilote tes automatismes, tes réflexes de protection et tes réactions émotionnelles profondes. C’est le siège de ton pilote automatique.
Un accident, une blessure, une pression trop forte… ton subconscient en garde la trace, même si tu crois avoir « tourné la page ». Ton corps et ton système nerveux continuent d’agir en fonction de ces mémoires.
Mon rôle est de lire ces messages invisibles, de comprendre la logique derrière tes blocages et de t’accompagner pour transformer cette charge en ressource.

La théorie polyvagale : comprendre ton pilote automatique.

La théorie polyvagale, développée par le neuroscientifique Stephen Porges, nous offre une carte de lecture de ce pilote automatique. Elle décrit comment ton système nerveux autonome (SNA) réagit aux situations, bien avant que ton esprit conscient n’intervienne.
Ton système nerveux fonctionne selon trois états distincts.
Le premier est l’état de sécurité et de présence, que nous appelons l’état vagal ventral. C’est quand tu es en calme, concentré, connecté à toi-même et à ton environnement. C’est l’état idéal pour ta performance, pour la prise de décision et l’apprentissage. C’est aussi l’état du « flow », ce moment magique où tout coule de source, où tu es au sommet de tes capacités sans effort apparent. C’est cet état que nous cherchons à cultiver ensemble.
Le deuxième état est la mobilisation, ou réaction sympathique. C’est quand ton corps se prépare à combattre ou à fuir : montée d’adrénaline, accélération cardiaque, vigilance exacerbée. Cet état est utile pour l’effort explosif, pour les moments où tu as besoin de puissance brute. Mais si cet état devient trop intense ou s’installe durablement, il se transforme en anxiété, en erreurs de jugement et en épuisement. C’est souvent ce qui se passe lors d’une compétition importante ou après une blessure : ton système reste « en alerte » même quand le danger a disparu.
Le troisième état est l’immobilisation, ou réaction vagale dorsale. C’est le blocage total, la sensation d’être submergé et impuissant. Tu te figes, ton esprit se brouille, tu perds tes moyens. C’est ce qui arrive quand la pression devient insupportable, quand ton système nerveux abandonne et se « déconnecte ». C’est l’état que nous voulons absolument éviter, et c’est justement ce que notre travail ensemble va te permettre de transformer.

Un travail actif, pas une thérapie passive, deviens activant.

Travailler sur le mental et les émotions n’a rien d’une thérapie où tu attends que les choses se fassent. Mon rôle est de te mettre en condition d’apprendre : apprendre à reconnaître tes schémas, à canaliser tes émotions, à transformer tes freins en leviers.
Chaque difficulté, stress, peur, doute, pression devient une occasion de progression. Au lieu de les subir, tu découvres comment t’en servir et comment les retourner en force disponible. C’est un travail de construction d’outils concrets que tu pourras réutiliser à chaque compétition, chaque défi, chaque moment clé de ta carrière.
Ensemble, nous allons identifier tes patterns automatiques, comprendre pourquoi ton système nerveux réagit de cette façon, et te donner les clés pour naviguer entre ces états.
Tu apprendras à reconnaître les premiers signes d’une montée de stress, à te ramener à l’état de calme concentré, et à maintenir cette lucidité même sous pression extrême.

Devenir le souverain de ton équilibre mental.

Je ne garde jamais mes interprétations pour moi. À chaque étape, je t’explique ce que je lis, ce que je comprends, ce que ton corps et ton mental expriment. Car la transformation n’est complète que si tu aussi, tu deviens acteur de ce processus. Plus tu conscientises tes mécanismes, plus tu gagnes en lucidité et en maîtrise.
L’objectif n’est pas seulement de t’aider aujourd’hui. C’est de te rendre capable de maintenir ton équilibre émotionnel et mental, seul, demain. C’est ce qui te permet de ne pas dépendre d’un accompagnement extérieur, mais de rester souverain de ton équilibre mental et émotionnel.
En apprenant à dialoguer avec ton système nerveux, tu ne supprimes pas tes émotions, tu les transformes en alliées. Tu développes une confiance stable et durable, indépendante des résultats. Tu forges un esprit clair, concentré, capable de se mobiliser uniquement sur l’essentiel : performer quand tout se joue.
C’est ce voyage que je te propose. Un accompagnement qui te rend progressivement autonome, qui te donne les outils pour rester maître de ton mental, et qui transforme tes plus grandes peurs en tes plus grandes forces.
L’erreur n’est pas un échec personnel, elle est l’essence même du jeu !

L’erreur n’est pas un échec personnel, elle est l’essence même du jeu !

Souvent, lors de mes séances avec les sportifs, et ce matin encore avec les filles du rugby, une idée revient sans cesse : la difficulté à ne pas se juger après une erreur. Ce réflexe d’autocritique, bien que naturel, est l’un des freins les plus puissants à la performance et à la résilience.

Pourtant, la vérité est simple et fondamentale : quand tu fais une erreur ou un mauvais choix sur le terrain, pas la peine de t’en vouloir et de te juger, car c’est le principe même du jeu.

Dans le sport de haut niveau, l’erreur n’est pas une anomalie ; elle est une composante structurelle de la compétition. L’adversaire ne gagne pas seulement par sa force, il gagne aussi par l’attente de votre faute.

Prenons l’exemple du rugby, mais ce principe s’applique à tous les sports collectifs : chaque équipe attend votre moment d’hésitation, le mauvais choix, l’en-avant, ou le plaquage manqué pour récupérer le ballon, inverser la pression et marquer. L’erreur est la porte d’entrée de l’opportunité pour l’autre équipe.

Si l’erreur est une condition nécessaire à l’existence du match, pourquoi la traiter comme une faute morale ou un signe de faiblesse ?

Le piège du jugement et du perfectionnisme :

Le véritable danger après une erreur n’est pas la perte du ballon, mais la réaction mentale qui s’ensuit. Le perfectionnisme, souvent loué, peut devenir un piège toxique. La peur de l’échec et le perfectionnisme sont des obstacles majeurs qui freinent la progression des athlètes.

Lorsque l’athlète se juge sévèrement, son cerveau active l’amygdale, générant du stress et de la frustration. Cette réaction émotionnelle ancre la peur de l’échec et met le corps « sur les freins ». Au lieu de se concentrer sur l’environnement et l’action à venir, l’athlète reste bloqué dans le passé, revivant la faute.

Le temps passé à se juger est du temps perdu pour se préparer à la prochaine action.

La stratégie du « next play » : rebondir immédiatement.

La psychologie du sport offre des outils concrets pour transformer ce moment de vulnérabilité en force. La clé réside dans la capacité à adopter la stratégie du « next play » (l’action suivante).

1- L’acceptation et la rationalisation :

La première étape est d’accepter l’échec comme une étape naturelle. Il faut rationaliser l’erreur :

  • Qu’est-ce qui a été appris ?
  • Qu’est-ce qui dépendait réellement de moi ?
  • Comment puis-je faire différemment la prochaine fois ?

Considérer les erreurs comme une occasion d’apprendre est essentiel. Il faut faire attention aux mots choisis et aux émotions ressenties, et se concentrer sur le concret.

2 – Le Rituel de Transition :

Pour éviter de rester bloqué dans la boucle du jugement, il est crucial de mettre en place un rituel de transition :

  • Le mot clé : Utiliser un mot simple et puissant « STOP », « NEXT », « FOCUS » pour couper court à la rumination, un ancrage qui va stopper immédiatement la pensée négative.
  • Le geste ancré : Effectuer un geste physique (taper dans ses mains, ajuster son maillot, respirer profondément) pour signaler au corps le changement de focus. Rester dans le présent et retour à l’action.
  • La respiration : Une respiration abdominale profonde pour réguler le système nerveux et diminuer le stress généré par l’erreur, pour rester dans le ici et maintenant.

Ce rituel permet de laisser la faute derrière soi et de se remettre immédiatement en posture mentale de performance.

L’énergie que vous dépensez à vous punir après une erreur est une énergie qui manque à votre équipe pour la prochaine phase de jeu.

Le véritable champion n’est pas celui qui ne fait jamais d’erreur, mais celui qui est capable de transformer l’erreur en tremplin. Relève la tête. La seule chose qui compte, c’est la prochaine action.

Le chaînon manquant de votre bien-être.

Le chaînon manquant de votre bien-être.

Comprendre et réguler votre système nerveux :

Vous prenez soin de vous. Vous essayez de bien manger, de boire suffisamment d’eau, de dormir vos sept à huit heures. Peut-être faites-vous du sport régulièrement, ou au moins vous marchez quotidiennement. Vous lisez des articles sur la santé, vous écoutez des podcasts sur le bien-être, vous essayez d’appliquer les conseils que vous trouvez.

Et pourtant, quelque chose ne va pas tout à fait. Vous vous sentez souvent fatigué sans raison apparente. Votre sommeil n’est pas vraiment réparateur. Vous avez du mal à gérer le stress de votre quotidien. Votre digestion est capricieuse. Vous tombez malade plus souvent que vous ne le devriez. Vous avez l’impression de faire tout ce qu’il faut, mais de ne pas en récolter pleinement les bénéfices.

Ce n’est pas votre faute. Il ne vous manque pas de volonté, ni de discipline. Ce qui manque, c’est une pièce fondamentale du puzzle : l’état de votre système nerveux.

Le chef d’orchestre invisible de votre corps :

Imaginez que votre corps est une maison moderne avec toutes les technologies les plus avancées : chauffage intelligent, éclairage automatique, système de sécurité, ventilation optimisée. Vous avez investi dans les meilleurs équipements. Mais si le système de contrôle central, celui qui coordonne et régule toutes ces technologies, est déréglé, rien ne fonctionne correctement. Les lumières s’allument au mauvais moment. Le chauffage se met en route alors qu’il fait déjà chaud. Le système de sécurité se déclenche sans raison.

Votre système nerveux, c’est ce système de contrôle central. Et pour la plupart d’entre nous, il est complètement déréglé par le mode de vie moderne.

Le système nerveux autonome (SNA) est la branche qui gère toutes les fonctions involontaires de notre corps : rythme cardiaque, respiration, digestion, tension artérielle, etc. Il est divisé en deux branches principales aux rôles opposés mais complémentaires :

  • Le système sympathique : C’est notre accélérateur. Il se déclenche face à un danger ou un stress perçu (le fameux mode « combat ou fuite »). Le cœur s’accélère, les muscles se tendent, la digestion ralentit. Il nous prépare à l’action.
  • Le système parasympathique : C’est notre frein. Il favorise le repos, la digestion, la réparation et la régénération (le mode « repos et digestion »).

Dans un monde idéal, ces deux systèmes travaillent en harmonie, comme une danse parfaitement synchronisée. Malheureusement, notre quotidien est une source de stress chronique : notifications incessantes, pression professionnelle et familiale,  surcharge d’informations… Notre système sympathique est sur-sollicité, et nous restons bloqués en mode « alerte ».

Les conséquences d’un sytème déréglé :

Un système nerveux chroniquement en mode sympathique conduit à un état de dysrégulation. Le corps n’a plus le temps de passer en mode parasympathique pour se réparer. C’est là que les problèmes commencent, même si votre hygiène de vie est irréprochable sur le papier :

  • Fatigue chronique : Votre corps épuise ses réserves d’énergie sans jamais les reconstituer pleinement.
  • Troubles du sommeil : Difficile de trouver un sommeil profond et réparateur quand le corps est en état d’alerte.
  • Anxiété et irritabilité : Le cerveau perçoit une menace constante, ce qui affecte directement votre humeur.
  • Problèmes digestifs : La digestion est une fonction non essentielle en cas de danger. Un stress chronique la met au second plan.
  • Immunité affaiblie : Le corps, trop occupé à gérer le stress, néglige ses défenses immunitaires.

Vous reconnaissez-vous dans ce tableau ? Si oui, la solution n’est pas de « faire plus d’efforts », mais de travailler plus intelligemment en agissant directement sur le régulateur central : votre sytème nerveux !

Reprenez le contrôle en douceur :

Comment « recalibrer » ce système si complexe ? La réponse est d’une simplicité désarmante : par la respiration.

La Cohérence Cardiaque Optimale (CCO) est une pratique respiratoire qui a pour but de synchroniser le rythme de votre cœur avec celui de votre respiration. En adoptant une respiration lente, régulière et profonde (typiquement 6 cycles par minute), vous envoyez un signal puissant à votre cerveau pour lui dire : « Tout va bien, tu peux te détendre ».

Ce signal active le nerf vague, l’autoroute principale du système parasympathique. En quelques minutes, vous forcez littéralement votre corps à quitter le mode « combat ou fuite » pour entrer en mode « repos et digestion ».

La CCO va plus loin en personnalisant la pratique. Il ne s’agit pas seulement de respirer, mais de trouver votre fréquence respiratoire idéale, celle qui maximise la variabilité de votre fréquence cardiaque (VFC) – un indicateur clé de la bonne santé de votre système nerveux.

Ce qu’en dit la Science : 

Loin d’être une simple technique de relaxation, la Cohérence Cardiaque repose sur des fondements scientifiques solides et fait l’objet d’un intérêt croissant dans le monde médical. De nombreuses études ont validé ses bienfaits, expliquant comment une simple pratique respiratoire peut avoir des effets si profonds sur notre physiologie et notre psychologie.

Le concept clé au cœur de ces recherches est la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (VFC). Un cœur sain ne bat pas comme un métronome ; son rythme varie constamment pour s’adapter à notre environnement. Une VFC élevée est un marqueur de bonne santé, de résilience et d’un système nerveux autonome (SNA) performant. À l’inverse, une VFC faible est associée à un risque accru de troubles cardiovasculaires, de stress chronique, d’anxiété et de dépression.

La pratique de la Cohérence Cardiaque Optimale, en nous faisant respirer à une fréquence de résonance (environ 0,1 Hz ou 6 respirations par minute), maximise l’amplitude de notre VFC. Cette synchronisation entre le rythme cardiaque et la respiration, aussi appelée Arythmie Sinusale Respiratoire (ASR), stimule activement le nerf vague, la principale composante de notre système parasympathique, le « frein » de notre corps.

Les recherches menées par des institutions comme l’Institut HeartMath ont été pionnières dans ce domaine. Leurs travaux, publiés dans de nombreuses revues scientifiques, démontrent que les émotions positives génèrent spontanément un état de cohérence cardiaque, créant un motif harmonieux et sinusoïdal dans le rythme du cœur. En pratiquant consciemment la Cohérence Cardiaque Optimale, nous pouvons donc induire cet état physiologique bénéfique, ce qui améliore notre autorégulation émotionnelle et notre stabilité.

Le champ de recherche est en pleine expansion. On dénombre aujourd’hui près de 2 000 essais cliniques répertoriés sur des bases de données comme clinicaltrials.gov, qui étudient la VFC soit comme une cible thérapeutique, soit comme un indicateur de l’efficacité d’un traitement. Ces études explorent les bienfaits de la Cohérence Cardiaque dans des domaines variés, allant de la gestion de l’hypertension et de l’insuffisance cardiaque à l’amélioration des symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et des troubles anxieux.

En résumé, la science confirme que la Cohérence Cardiaque Optimale est un outil puissant pour agir directement sur notre système nerveux autonome. Elle nous permet de passer consciemment d’un état de stress à un état de calme et de régénération, avec des bénéfices mesurables sur notre santé physique et mentale.

En intégrant la Cohérence Cardiaque Optimale à votre routine, vous ne vous contentez pas de gérer les symptômes. Vous agissez à la source pour restaurer l’équilibre interne de votre corps. Vous offrez à votre chef d’orchestre la pause dont il a désespérément besoin pour pouvoir ensuite jouer la plus belle des symphonies : celle de votre pleine santé.

Alors, prêt(e) à accorder votre instrument le plus précieux pour enfin libérer votre plein potentiel de vitalité ? Je serais ravie de vous accompagner.

 

Le super-pouvoir caché des managers :

Le super-pouvoir caché des managers :

Pourquoi leur apprendre à gérer leur énergie est votre meilleur investissement :

En tant que directeur, vous jonglez en permanence avec des indicateurs de performance, des parts de marché et des stratégies de croissance. Mais surveillez-vous l’indicateur le plus critique de tous, celui qui conditionne tous les autres ? Je ne parle pas de votre chiffre d’affaires, mais de la jauge d’énergie de vos managers.
Lors d’une récente intervention auprès des chefs de service de Safran à Issoudun, j’ai utilisé une métaphore simple : l’icône de batterie de notre smartphone. Quand elle passe au rouge, la panique nous gagne. Nous savons que l’appareil va bientôt s’éteindre, coupant notre lien avec le monde. Pourtant, chaque jour, dans nos entreprises, nous laissons nos leaders les plus importants fonctionner avec leur propre batterie interne dans le rouge, sans même nous en rendre compte. Et les conséquences pour l’entreprise sont bien plus graves que la perte d’un simple appel.

Le coût caché d’un manager à 10% de batterie :

Un manager dont la batterie énergétique est faible n’est pas simplement « fatigué ». Il devient un risque pour votre organisation. Lorsque notre énergie physique et mentale passe sous le seuil critique des 50%, notre corps, cette machine de survie extraordinairement bien conçue, déclenche un mode de gestion de crise.
Sa seule priorité n’est plus la performance, mais la préservation. Pour économiser le peu de ressources restantes, il opère des coupes drastiques. Il réduit l’alimentation du cortex préfrontal, le siège de la pensée stratégique, de la créativité et de la régulation émotionnelle. L’énergie est redirigée vers le cerveau reptilien, celui de l’instinct, de la peur et de la réaction « combat-fuite ».
Concrètement, pour votre entreprise, un manager en mode « batterie faible » se traduit par :
Des décisions stratégiques médiocres : Il ne voit plus la vue d’ensemble, il réagit à l’urgence. L’innovation laisse place à la simple exécution.
Une communication dégradée : Il devient plus irritable, moins patient, et sa capacité d’écoute s’effondre. Les conflits d’équipe et les malentendus se multiplient.
Un désengagement de son équipe : Un leader stressé et imprévisible génère de l’anxiété. Ses collaborateurs se désengagent ou, pire, commencent à chercher ailleurs.
Un risque de burnout accru : Vous perdez un talent, et engagez des coûts importants en recrutement et en formation pour le remplacer, sans parler de la perte de connaissance institutionnelle.
Multiplier ce phénomène par le nombre de managers dans votre organisation, et vous obtenez un frein majeur à votre croissance. Vous avez beau avoir la meilleure stratégie du monde, si ceux qui doivent la déployer n’ont plus l’énergie pour réfléchir, vous êtes condamné à stagner.

Le secret des athlètes d’élite : La cohérence cardiaque comme chargeur physiologique :

Alors, comment recharger ces batteries ? La réponse ne se trouve pas dans une nouvelle application de productivité, mais dans une discipline que les athlètes de haut niveau utilisent depuis des années pour performer sous une pression extrême : la cohérence cardiaque.
Il ne s’agit pas de méditation ou de pensée positive. C’est un entraînement physiologique. La cohérence cardiaque est une technique de respiration qui permet de réguler la variabilité de notre fréquence cardiaque. En respirant à un rythme précis (6 respirations par minute), nous synchronisons notre cœur et notre cerveau. Cette synchronisation stoppe la production de cortisol (l’hormone du stress) et active la production de DHEA (l’hormone de la récupération). En quelques minutes, nous passons d’un état de chaos physiologique à un état de haute performance.
C’est un véritable « super-pouvoir » que vous pouvez offrir à vos managers. C’est leur donner un chargeur portable, une méthode simple et scientifiquement validée pour recharger leur batterie interne à volonté, tout au long de la journée.

Donnez-leur le chargeur : Un exercice de 3 minutes pour changer la donne :

Lors de mon atelier chez Safran, j’ai enseigné aux managers un protocole qu’ils peuvent utiliser n’importe où : avant une négociation tendue, après une réunion difficile, ou simplement pour préparer une session de travail stratégique.
1.Recentrez-vous (1 minute) : Isolez-vous et portez votre attention sur votre respiration. Inspirez lentement par le nez pendant 5 secondes, puis expirez lentement par le nez pendant 5 secondes. Répétez 6 fois.
2.Activez une émotion positive (1 minute) : Tout en continuant de respirer, concentrez-vous sur un sentiment de gratitude ou d’appréciation. Pensez à une réussite professionnelle, à un membre de votre équipe que vous appréciez, à un souvenir heureux.
3.Fixez votre intention (1 minute) : Maintenant que vous êtes dans un état de clarté, demandez-vous : « Quelle est l’action la plus importante que je dois accomplir maintenant ? » Votre cerveau, désormais pleinement irrigué, vous donnera une réponse bien plus pertinente.

Du bien-être individuel à la performance collective :

Former vos managers à la cohérence cardiaque n’est pas une dépense de bien-être, c’est un investissement stratégique avec un retour sur investissement tangible.
Un manager qui maîtrise son énergie devient un multiplicateur de performance. Il est plus calme, plus clairvoyant. Il inspire confiance. Sa sérénité se propage à son équipe, créant un environnement de sécurité psychologique où la créativité et la prise d’initiative peuvent s’épanouir. Il peut enfin appliquer efficacement le combo gagnant du leadership : Intention, Attention, Concentration et Communication.
En investissant dans ce « super-pouvoir », vous ne vous contentez pas d’éviter le coût du burnout. Vous construisez une culture de la performance durable. Vous développez des leaders résilients, capables de naviguer dans la complexité et de mener leurs équipes vers le succès, quelle que soit la tempête.
La question n’est donc plus de savoir si vous pouvez vous permettre de former vos managers à cette compétence. La vraie question est : pouvez-vous vous permettre de ne pas le faire ?

Le poids de l’invisible, les grands oubliés de la maladie.

Le poids de l’invisible, les grands oubliés de la maladie.

Dans le tsunami qu’impose la maladie, l’attention se concentre légitimement sur la personne qui souffre. Pourtant, dans l’ombre de ce combat, se trouvent des figures silencieuses, des piliers qui soutiennent, aiment et endurent : les enfants, les conjoints, la famille, les amis…

Je souhaite aujourd’hui mettre en lumière « les grands oubliés », dont le rôle et la souffrance sont trop souvent relégués au second plan, et explorer avec compassion les conséquences de cette place inconfortable.

Lorsqu’un diagnostic tombe, la vie de toute la famille bascule. Le conjoint devient aidant, confident, gestionnaire de crise. L’enfant, quant à lui, observe, ressent et s’adapte, souvent en silence.

Cette charge, souvent invisible aux yeux du monde extérieur, est immense. Elle est faite de nuits blanches, de soucis financiers, d’une solitude profonde et d’un sentiment de responsabilité écrasant. Le conjoint voit sa relation de couple se transformer, passant d’un partenariat égalitaire à un rôle de soignant, ce qui peut entraîner une perte d’intimité et une grande détresse émotionnelle.

Pour un enfant, voir son parent malade est une épreuve fondatrice qui peut marquer sa construction identitaire de manière indélébile. Confronté de manière précoce à la souffrance, à la peur et à l’incertitude, l’enfant peut développer une maturité précoce, une hyper-responsabilisation qui n’est pas de son âge. Il devient le « parent de son parent », mettant de côté ses propres besoins, ses propres peurs, pour ne pas accabler davantage une famille déjà fragilisée.

Cette inversion des rôles, si elle peut sembler admirable, est une lourde charge qui aura des conséquences sur le long terme. L’enfant peut développer une anxiété chronique, des difficultés à exprimer ses émotions, et une tendance à s’oublier au profit des autres.

Sa construction personnelle se fait alors sur un socle de sacrifices et de non-dits, ce qui peut engendrer, à l’âge adulte, des difficultés à trouver sa place, à nouer des relations saines et à simplement s’autoriser le bonheur.

Le conjoint, de son côté, vit un deuil blanc, celui de la vie d’avant, de la personne que son partenaire était avant la maladie. Il doit faire face à ses propres émotions, la tristesse, la colère, la peur, tout en étant le roc sur lequel toute la famille s’appuie. Il est celui qui rassure, qui organise, qui porte à bout de bras le quotidien. Cette position est épuisante, physiquement et psychologiquement.

Le risque d’isolement est également majeur, car il est souvent difficile de partager ce que l’on vit avec des amis ou de la famille qui ne peuvent pas comprendre pleinement la complexité de la situation.

Briser le silence, trouver sa place En tant que thérapeute, je ne peux que souligner l’importance de reconnaître la souffrance de ces proches. Il est essentiel de leur offrir des espaces de parole, des lieux où ils peuvent déposer leur fardeau sans crainte d’être jugés. Il est crucial qu’ils puissent se reconnecter à leurs propres besoins, à leurs propres désirs, sans culpabilité.

Pour les enfants, il est primordial de leur expliquer la situation avec des mots adaptés à leur âge, de les rassurer sur le fait qu’ils ne sont pas responsables de la maladie de leur parent, et de leur permettre de rester des enfants. De les écouter et de les laisser s’exprimer quelques soit le message.

Pour les conjoints, il est vital de chercher du soutien, que ce soit auprès de professionnels, de groupes de parole ou d’associations d’aidants. La maladie est une épreuve collective, qui ne doit pas faire de victimes collatérales.

En prenant soin des enfants et des conjoints, en leur redonnant une place et une voix, nous aidons non seulement ces individus à se reconstruire, mais nous contribuons également à la résilience de toute la famille face à l’adversité.

Ils me le disent souvent lors de nos séances, ils ne savent plus quelle est leur identité, quelle place prendre dans cette machine infernale.

Si vous avez dans votre entourage et c’est forcément le cas, des accompagnants comme on dit, prenez un moment avec eux, « les grands oubliés de la maladie » pour un sourire vrai, un mot plein de gratitude et une écoute bienveillante.

 

Merci pour eux !